Blanche neige
Des armes
Des armes, des chouettes, des brillantes
Des qu'il faut nettoyer souvent pour le plaisir
Et qu'il faut caresser comme pour le plaisir
L'autre, celui qui fait rêver les communiantes
Des armes bleues comme la terre
Des qu'il faut se garder au chaud au fond de l'âme
Dans les yeux, dans le cœur, dans les bras d'une femme
Qu'on garde au fond de soi comme on garde un mystère
Des armes, au secret des jours
Sous l'herbe, dans le ciel et puis dans l'écriture
Des qui vous font rêver très tard dans les lectures
Et qui mettent la poésie dans les discours
Des armes, des armes, des armes
Et des poètes de service à la gâchette
Pour mettre le feu aux dernières cigarettes
Au bout d'un vers français .....
Brillant comme une larme
Leo Ferré
La ville aussi meurt a petit feu. L'hiver ne
La ville aussi meurt a petit feu. L'hiver ne s'arrête plus et tant mieux, cela met mal a l'aise. J'ère à nouveau, pas de grandes choses qui me passionnent. Comme un courant d'air, invisible mais omniprésent. Un journal qui ne sert pas à grand chose. Je décompte et m'envole à nouveau. Tout est beau vu d'ici, rien est beau par ici. Pas plus que toi, moi. Tout se bouscule dans ma tête, je n'arrive pas à mettre de l'ordre dans mes cartons. En déménagement éternel. Plus personne ne m'appelle Antoine...
Aujourd'hui il ne fait pas très beau. Je me pose
Aujourd'hui il ne fait pas très beau. Je me pose des questions et mon anxiété est omni-présente. Il est bien trop tot dans la soirée pour me trouver dans cet état. Je m'inquiéte.
La vie me fais voyager, mes traces me parraisent lourdes et innéfacables. Je ne sais pas ou je vais mais j'y vais a grand pas.
-Antoine-
Ma guerre continue
Cinq ans ce sont écoulés depuis. J'essaye de me concentrer mais en vain.
Au menu du journal aujourd'hui, guerres, meurtres et terrorismes, mon plat de pates ne m'a pas moins gouté pour ca. C'est un moyen pour moi de voyager, le plus loin que j'ai été c'est la côte belge avec mes parents. De gaufres chaudes en coupes aux fraises.
Pas de bonnes nouvelles aujourd'hui, je reprendrai bien un peu de dessert. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs, un problème de mémoire je crois.
-A-
My skin is black, my arms are long, my hear is
My skin is black,
my arms are long,
my hear is woolly,
my back is strong, strong enough to take the pain, inflicted again and again.
What do they call me, my name is aunt Sarah.
Nina Simone – Four Women
Nina
J'ai rencontré Nina Simone cette nuit. C’est certain je n'ai pas rêvé, cela fait bien longtemps que je ne rêve plus. Elle m’a chanté See Line Woman et My Way. Elle c’est assise sur cette chaise, et m’a permis de faire une photo.
Je t’adore Nina, je t’adore.
-Antoine-
J’ai l’impression de retrouver mes esprits peu à
J’ai l’impression de retrouver mes esprits peu à peu, le malaise me manque déjà. Alors pour maintenir cette situation de déséquilibre j’échange mes jours contre les nuits etjenedorsplus. Le jour je suis moi, la nuit je suis un autre moi.
J’ attends que la violoniste se remette à jouer, toutes les nuits. Ca fait déjà un petit temps maintenant. J’attends que le bar se vide pour partir à mon tour – sans un mot-.
Les sujets se bousculent, moi je vie ma nausée.
-A.Roquentin.-
La nausée me prend à mon tour, j’ai l’impression
La nausée me prend à mon tour, j’ai l’impression d’errer sans but à sa recherche. Peu m’importe qu’il pleuve. C’est même mieux ainsi me parait-il. J’ai des livres plein la tête, des photos plein les rêves. Il doit être tard, très tard. Une heure ou même les chiens errants se sont trouvés un lieu où dormir. Tout me parait plus clair. Les gens plus complexes ont plus de vécu mais ne laissent pas paraître. C’est triste un marché de Noël la nuit comme mes sentiments, cela ne sert à rien. Personne ne se retourne comme si chacun avait un but prédéfini. Moi j’ère, récoltant mes forces à fin d’appuyer sur le déclencheur. Dire que l’on se bouscule ici en journée, cela me dégoûte. Un jour la joie me prendra à nouveau. Je regrette déjà ce moment. -Antoine-
Je ne suis pas photographe, mais la photographie
Je ne suis pas photographe, mais la photographie me ressemble, la frustration de manquer une situation, un sourire, une action qui ne se reproduira plus jamais. Alors oui je suis photographe, raté, frustré avec l'impression d'avoir raté plein de choses. C'est un jeu où j'ai souvent l'impression de perdre. Je me mettrai même à croire que j'y prends goût à la défaite. Je l'attends au tournant de toutes les situations. C'est décevant, passionnant...
Alors, ici vous ne trouverez pas de grandes images, juste un itinéraire, le mien.
-Antoine Roquentin-
Une première entrée. Une photo, un état d'âme...
Une première entrée. Une photo, un état d'âme...